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11 novembre 2007 7 11 /11 /novembre /2007 23:39

Lundi 12 novembre 2007
,

le blog de Désirs d'Avenir 35 se transforme et change d'adresse !

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http://www.desirsdavenir35.fr

Plus d'articles mais également des infos sur la vie locale
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9 novembre 2007 5 09 /11 /novembre /2007 23:08
Invitée vendredi dans un cabinet médical du XVIIIe arrondissement de Paris, Ségolène Royal a exigé le retrait des franchises, en cours de discussion au Parlement dans le cadre du budget 2008 de la "Sécu". "Je demande au gouvernement, au président Nicolas Sarkozy de réaliser que cette réforme est mauvaise. C'est une faute sociale, puisque les gens vont payer quels que soient leurs revenus, les riches comme les pauvres", citant "les graves difficultés liées à la baisse du pouvoir d'achat".

De plus, les personnes souffrant de maladies chroniques, d'un cancer ou d'Alzheimer "n'ont pas le choix" et risquent "parfois de ne pas se faire soigner" ou de devoir "aller à l'hôpital". Plutôt que les franchises, qui doivent rapporter 850 millions d'euros par an, elle a proposé "de faire des économies" sur les aides économiques aux entreprises "qui ne sont pas justifiées".

"Je voudrais m'étonner que Martin Hirsch accepte cela. Il ne peut pas accepter la remise en cause de l'accès aux soins des Français les plus modestes et des personnes âgées ou très âgées, des personnes handicapées ou des personnes cancéreuses, c'est le début de la fin de la Sécurité sociale". Ségolène Royal s'était inspirée du rapport de Martin Hirsch de 2005 pour proposer un revenu de solidarité active (RSA).

Les franchises médicales s'appliqueront au 1er janvier à 45 millions d'assurés sociaux, qui prendront en charge 50 centimes par boîte de médicaments et par acte paramédical. Quinze millions de personnes en seront exclues, dont les bénéficiaires de la CMU.


Message aux membres de désirs d'Avenir et aux internautes
 
"Je me suis rendue hier dans le cabinet médical du docteur Maire. C'est un cabinet de groupe qui pratique une santé de proximité et qui réfléchit à l'organisation du système de soin. Ils sont confrontés comme de nombreux médecins à la peur des malades face à la nouvelle franchise médicale qui sous prétexte de financer la recherche sur la maladie d'Alzheimer fait payer les malades sous forme finalement d'une nouvelle taxe. Il faut savoir que celle-ci a été instituée par décret; Ce qui veut dire que même si elle est modeste au départ, elle pourra augmenter à tout moment sans débat au Parlement. De plus, elle est prélevée quel que soit le revenu des gens, ce qui contraire au principe de la Sécurité Sociale dans lequel on cotise en fonction de son revenu. Cette nouvelle taxe va frapper les malades qui sont aujourd'hui pris en charge à 100 % (maladies de longue durée, cancer, maladies du grand âge...).

Dans un contexte de baisse du pouvoir d'achat, fragiliser la sécurité de base que constitue l'accès aux soins est une décision inadmissible. Les 800 millions d'euros attendus par cette décision sont à comparer au 15 milliards d'euros de cadeau fiscaux qui ont profité essentiellement aux revenus les plus élevés et aux 60 milliards d'euros de subventions aux entreprises dont la Cour des Comptes vient de dénoncer l'inefficacité ou le caractère injustifié pour une grande partie d'entre elles.

Vous trouverez ci-joint pour en savoir plus le texte de ma tribune que le journal La Croix va publier lundi. J'ai rédigé cette prise de position à partir de témoignages des gens et d'un travail avec les experts, notamment Pascal Terrasse, député de l'Ardèche et spécialiste de ces questions à l'Assemblée.

Nous ouvrons un débat participatif sur le site sur ce sujet et en particulier sur les idées qui concernent une meilleure organisation du système de soins afin de faire baisser le coût de la santé sans remettre en cause l'égalité et la sécurité d'accès aux soins.

Merci de vos témoignages et de vos contributions à ce débat.

Bien cordialement"

Ségolène Royal




TRIBUNE PUBLIEE LUNDI 12 NOVEMBRE DANS LE JOURNAL LA CROIX


Franchises médicales : la triple erreur

 
Pour financer nous dit Nicolas Sarkozy, les programmes de recherche sur des maladies graves, faisons appel au porte-monnaie des malades y compris des plus modestes. Plutôt que de porter remède aux lacunes de notre système. Il y a là une triple faute : insécurité sociale, erreur sanitaires, inefficacité économique.
 
1/ Insécurité sociale, tout d'abord.
 
C'est une aberration de faire financer les programmes de recherche utiles pour les malades de demain par les malades d'aujourd'hui. Même si des exonérations sont prévues, la contribution va peser de manière uniforme sur tous ceux qui  doivent prendre des médicaments ou recourir à des soins, alors même que la contribution de chacun à l'assurance-maladie est proportionnelle aux revenus. De manière insidieuse, on revient sur les principes de la sécurité sociale chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins), illustrant une fois de plus la volonté de la droite de remettre en cause les assurances publiques universelles, pour favoriser la marchandisation de la santé. Une fois de plus, ce sont les personnes âgées à faible revenu et  les salariés les plus faiblement rémunérés qui vont consacrer une part plus importante de leurs revenus à leur protection sociale. On pourrait  objecter que les montants sont faibles mais nous savons d'expérience qu'une fois que le principe est acquis, ce genre de prélèvements augmente au fil des ans, sous la pression du déficit des comptes sociaux.

La fixation de son montant par un simple décret et non son inscription dans la loi renforce cette perspective. En outre, ils viennent d'ajouter à une série de mesures déjà très sensibles pour les ménages : forfait de 1 à 4 euros par consultation, autre forfait de 18 euros à l'hôpital, déremboursements de toutes sortes. Lors de l'instauration de la franchise sur les consultations médicales, ses inspirateurs avaient indiqué qu'il  s'agissait d'une mesure exceptionnelle. A quand la franchise sur tous les actes ? A quand de nouveaux déremboursements déguisés par la hausse de ces franchises ? En vérité, les classes modestes et moyennes sont celles qui vont être  progressivement orientées vers les assurances privées, pour couvrir toutes ces charges nouvelles, laissant au bord de la santé tous ceux qui n'ont pas les moyens de financer une couverture complémentaire et l’accès au soin doit rester une sécurité de base.

2/ Erreur sanitaire ensuite.
 
Ces franchises s'appuient sur l'idée que l'on pourrait, étant malades, faire le choix de consommer moins de soins dès lors qu'on serait sensibilisé aux coûts. Outre que c'est le médecin qui  prescrit et non le malade qui décide, allez expliquer aux personnes qui ont été jugées suffisamment malades pour être prises en charge à 100 % (les diabétiques, les cancéreux, les personnes atteintes par le VIH…, tous ceux qui souffrent d'une maladie longue et coûteuse, y compris comble de l’ironie les patients atteints de maladie d’Alzheimer) que c'est à elles que reviendra en priorité la charge de financer les dépenses d’assurance-maladie. L’affectation de cette nouvelle contribution à la recherche sur une autre maladie est un leurre, comme en témoignent les comptes présentés par le Gouvernement.. Toutes les études montrent que l'on doit donner la  priorité à la prévention, au traitement et au dépistage précoce des affections, au bon suivi des traitements. C'est un enjeu de santé publique fondamental, car se soigner tôt évite le plus souvent des dépenses plus lourdes ultérieurement. Inviter le malade à peser sur le  choix des prescriptions en le faisant payer est donc un contresens qui pourrait se révéler très dommageable pour la santé des Français à moyen terme. C’est d’autant plus pernicieux que déjà 13 % des Français restreignent  leurs soins pour des raisons financières. Il est donc absurde de faire payer une franchise aux malades chroniques alors que même les petites dépenses sont indispensables.

3/ Inefficacité économique enfin.
 
Toutes les études sur  la compétitivité et  l'attractivité de notre pays, montrent que l'un des points forts de la France est précisément la qualité de son système de santé et les conditions d'accès aux soins, malgré les attaques dont il est l’objet. S'il existe des rigidités dans certains domaines, que j'avais moi-même soulignées en proposant que le dialogue social accorde plus d'agilité aux entreprises exposées à la concurrence, il est économiquement contre-productif de s'attaquer à l'un des points forts de notre compétitivité par une approche erronée. Ce dont notre pays a besoin, c'est de travailleurs bien formés, motivés par une juste rémunération et rassurés par l'existence d'une sécurité sociale qui leur permet de se concentrer sur leur vie professionnelle et leur épanouissement. Il est donc primordial que des mesures soient prises pour restaurer l’équilibre des comptes sociaux pour conserver cet acquis économique du pays.
 
C’est d’autant plus vrai qu’il existe d’autres solutions. Le produit de cette nouvelle taxe sur les malades (800 millions d'euros) aurait pu être trouvé en faisant des économies. Je propose comme je l’avais déjà fait une réduction des 60 milliards d'aides aux entreprises, dont chacun sait qu'une grande partie bénéficie à des secteurs protégés qui n'en ont pas besoin et dont la Cour des Comptes a très justement souligné les manques de justification. Il est surtout nécessaire d’engager une réforme sur l’offre de soins, la meilleure coordination entre médecine de ville et hospitalière, le renforcement de toutes les actions de précautions et le lancement de programmes de recherche européens pour faire baisser le coût des soins.

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7 novembre 2007 3 07 /11 /novembre /2007 19:02
"Quand l’argent, le pouvoir et la presse sont à ce point mélangés, il y a danger pour la démocratie."
Ce qui est en train de se passer aux Echos est grave. Voilà un journal dont l’indépendance fonde la crédibilité, un journal qui gagne de l’argent, un journal dont le lectorat augmente.

Il vient de tomber aux mains de Bernard Arnault, la première fortune de France contre l’avis de sa rédaction qui s’est mobilisée pendant quatre mois en dénonçant des risques sérieux de conflits d’intérêt.

Car, comment parler sereinement des activités des multiples filiales du groupe LVMH ? Comment traiter sereinement les résultats des groupes concurrents ? Comment rester politiquement libres alors que Bernard Arnault est un ami intime de Nicolas Sarkozy ?

Parfaitement cynique, l’Elysée a non seulement couvert l’opération mais s’en est réjoui publiquement. C’est une formidable nouvelle pour un journal qu’un industriel achète 240 millions d’euros, c’est un prix très très important s’est réjoui George Marc Benamou le conseiller culture et audiovisuel de Nicolas Sarkozy en reconnaissant, mais sans s’en émouvoir, que oui, il risquait d’y avoir des conflits d’intérêt rédactionnels et éditoriaux.

En même temps qu’il rachète Les Echos, Bernard Arnault vend La Tribune... La première fortune de France s’arroge le droit de restructurer à son avantage le marché de la presse économique. Et le gouvernement ne trouve rien à redire. Quand on lui demande s’il va saisir le conseil de la concurrence pour s’assurer de la transparence de toute cette opération, il élude la réponse.

Quand l’argent, le pouvoir et la presse sont à ce point mélangés, il y a danger pour la démocratie.

Ségolène Royal
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7 novembre 2007 3 07 /11 /novembre /2007 10:02
C'est une bonne chose que le Bureau National du Parti socialiste se soit prononcé en faveur du Traité de Lisbonne, comme Ségolène Royal l'avait fait dès le 22 octobre (Libération) au nom de ses convictions européennes, du rôle que la France doit jouer en Europe pour peser dans les domaines économiques et sociaux, au nom, enfin, de la solidarité avec les socialistes européens.

Il va de soi que si Ségolène Royal avait été élue, le nouveau traité aurait été soumis à référendum. Le pouvoir actuel, qui n'a pas la même conception de la démocratie, n'a pas fait ce choix.

Si le mini-traité est encore insuffisant, il a le mérite d'exister et d'avoir fait l'objet d'un accord à vingt-sept, dont plusieurs chefs de gouvernements socialistes. Il comporte des avancées par rapport à la situation actuelle : la charte des droits fondamentaux a enfin une force contraignante pour tous les pays sauf le Royaume Uni, il existe une base juridique potentielle pour adopter une directive sur les services publics, le vote à la majorité qualifiée permettra d'avancer sur la coopération judiciaire et policière, la présidence du conseil européen cesse d'être tournante tous les six mois, elle sera stabilisée pour deux ans et demi, le rôle des Parlements nationaux est renforcé pour veiller au respect de la souveraineté nationale.

Il nous faut maintenant, avec les partis socialistes et socio-démocrates européens, avec toutes les forces de gauche, nous appuyer sur les possibilités ouvertes par le traité de Lisbonne pour que l'Europe change de cap. Préparons un traité social, défendons une directive européenne pour garantir les services publics, construisons l'Europe de l'environnement et de la recherche.

Jean-Louis Bianco pour Désirs d’Avenir
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6 novembre 2007 2 06 /11 /novembre /2007 20:12
Les Français ne sont pas égaux face au regain d'inflation qui sévit en Europe. La flambée des prix de l'énergie et la valse des étiquettes sur les produits alimentaires pénalisent d'abord les plus pauvres. Alors que le président de la République s'est posé en défenseur du pouvoir d'achat, cette réalité commence à poser un problème politique à l'exécutif. Selon le dernier sondage TNS Sofres, publié le 3 novembre dans le Figaro Magazine, la cote de confiance de Nicolas Sarkozy a baissé de quatre points en un mois, à 53 %, et 85 % des Français ne croient pas en l'efficacité de la politique du gouvernement contre la hausse des prix.

Est-ce une conséquence de ce scepticisme ? L'exécutif a multiplié les initiatives depuis 24 heures : convocation des compagnies pétrolières à Bercy "dans les tout prochains jours" pour examiner avec elles les répercussions de la hausse des prix de l'or noir pour les consommateurs ; annonce de l'instauration d'une prime à la casse des vieilles voitures dès cet hiver ; réunion de travail à l'Elysée, lundi 5 novembre, sous la houlette du chef de l'Etat, avec la grande distribution et les industriels pour obtenir un engagement de modération des prix ; déplacement en Bretagne de M. Sarkozy et du ministre de l'agriculture et de la pêche, Michel Barnier, pour essayer d'apaiser la colère de marins pêcheurs étranglés par l'augmentation sans précédent des prix du gazole.

Il est trop tôt pour dire si cet activisme portera ses fruits. Mais lundi soir, en sortant de l'Elysée, la ministre de l'économie, Christine Lagarde, a fait preuve d'une certaine prudence. En annonçant la prochaine création d'un "Observatoire des prix et des coûts", elle a dit espérer "une diminution des prix" dans la grande distribution au début de 2008 sans la chiffrer.

En l'espace de quelques semaines, le climat social s'est tendu. Le durcissement du mouvement des marins pêcheurs, l'éclosion de plusieurs conflits salariaux à Air France, chez Total, au Crédit Lyonnais, mais aussi chez Conforama, montrent que la question des salaires reste des plus sensibles. Or, là aussi, les plus pauvres sont les plus mal lotis. Ils font les frais, comme la majorité de la population, de plus de vingt ans de modération salariale.

Mais ils ont de plus été les premiers touchés, en juillet, par l'absence de coup de pouce au Smic et par l'alignement des minima et des prestations sociales sur la seule hausse des prix, décidé par le gouvernement de François Fillon. Ces deux mesures ont été accompagnées quelques semaines avant le vote, au mois d'août, d'une baisse historique de la fiscalité (bouclier fiscal à 50 % ; allégement massif des droits de succession etc.) au profit des plus aisés des contribuables. Reste la détaxation des heures supplémentaires, entrée en vigueur le 1er octobre. Par construction, elle ne bénéficiera qu'aux salariés qui se verront proposer des heures supplémentaires par leur employeur.

Les ménages les plus modestes se trouvent, du fait de la structure de leur consommation, plus exposés que la moyenne aux hausses des prix.

La flambée des prix de l'énergie alourdit les factures de chauffage et renchérit le coût des déplacements domicile-travail ; l'augmentation des prix agricoles a fait grimper les prix du pain en septembre et devrait tirer à la hausse les prix des produits laitiers et de certaines viandes. "Les dépenses contraintes ont explosé depuis trois ou quatre ans, qu'il s'agisse du fioul domestique, du logement, des produits alimentaires ou encore des frais de santé non remboursés. Notre principal problème de pouvoir d'achat est là, analyse Thierry Saniez de l'association de consommateurs CLCV. Le super sans plomb a augmenté de 15 % depuis un an. Dans le monde rural, il est fréquent de devoir faire 30 à 40 kilomètres en voiture pour se rendre à son travail. Le budget transport des familles s'envole. Et trois pleins, c'est presque 200 euros".

Selon Familles rurales, la consommation d'environ 400 grammes de fruits et de légumes par personne et par jour - soit le niveau recommandé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) - représente un budget mensuel de 57 euros pour un couple et de 115 euros pour une famille avec deux enfants de plus de 10 ans. Soit entre 5 % et 12 % du Smic.

Claire Guélaud / Le Monde

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6 novembre 2007 2 06 /11 /novembre /2007 11:58
Le Bureau national doit faire part de sa position sur le nouveau traité institutionnel. Malgré des dissensions, le "oui" devrait l'emporter.

Le Bureau national du Parti socialiste se réunit, mardi 6 novembre, pour se prononcer sur le nouveau traité institutionnel européen. Depuis plusieurs semaines, des partisans du non au projet de constitution rejeté en 2005 se sont ralliés à ce nouveau texte, ce qui laisse supposer un débat moins ravageur qu'alors. Selon le secrétaire national Alain Bergounioux, "il y a une volonté de tourner la page, les socialistes sont pressés d'en terminer avec cette affaire".
Des dissensions existent néanmoins à propos du traité de Lisbonne, dont la ratification par les 27 chefs de l'Etat de l'Union européenne est prévue le 13 décembre dans la capitale portugaise.

La question du référendum
La première porte sur le mode de ratification du traité, les partisans du non, parmi lesquels Laurent Fabius, demandant l'organisation d'une nouvelle consultation populaire, estimant que "ce qui a été tranché par le peuple ne peut être remis en cause que par le peuple". L'ancien Premier ministre évoque un "déni de démocratie" en l'absence de référendum, une position reprise avec plus ou moins de force par Henri Emmanuelli, Benoît Hamon, Jean-Luc Mélenchon et Vincent Peillon.
Ségolène Royal a pour sa part renoncé à réclamer la tenue d'un référendum.

L'abstention envisagée
De source proche du premier secrétaire François Hollande, on envisageait la semaine dernière de ne pas participer au vote du parlement réuni en congrès sur la révision constitutionnelle préalable à la ratification du traité, afin de ne pas cautionner le refus présidentiel d'organiser un référendum. Lundi cependant, Stéphane Le Foll, bras droit de François Hollande, a maintenu le suspens sur ce point.
La majeure partie de la gauche du parti (Laurent Fabius, Henri Emmanuelli) défend la non-participation au vote, estimant ne pas avoir à se prononcer à la place des Français.
"On ne va pas retomber dans le piège de Sarkozy, surtout à la veille des élections municipales et cantonales" de mars, "faisons passer les divisions dans la colonne du passé", indique Claude Bartolone, proche de Laurent Fabius.

Une majorité de "oui" prévue
Stéphane Le Foll prévoit "une majorité pour le oui" lors du vote mardi. "Il faut qu'on sorte avec un message clair", estime-t-il. François Hollande, au départ plutôt favorable à l'abstention, a finalement rendu publique sa préférence pour le "oui".
Les ex-jospinistes, comme le maire de Paris Bertrand Delanoë, et les strauss-kahniens voient dans ce débat, en dépit de leurs réserves sur le traité, l'occasion de sortir du non-choix souvent reproché au PS et de donner le signal que la "rénovation" est en marche.

Source : NouvelObs.com
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4 novembre 2007 7 04 /11 /novembre /2007 12:13
Vous m'interrogez sur le référendum et me demandez pourquoi je ne réclame plus un référendum.
Pendant la campagne présidentielle, je me suis engagée en effet à consulter les Français.
Ma prise de position actuelle qui consiste à dire oui à une ratification parlementaire du mini-traité peut paraître contradictoire. Elle s'explique par le fait que ce texte étant vraiment minimum, c'est une sorte de règlement intérieur qui permet de fonctionner notamment en prévoyant des décisions à la majorité (je vous invite à vous reporter à l'interview que j'ai donnée dans Libération), cela ne mérite pas un référendum. Tous les autres socialistes européens et notamment le président de l'union, M. Socrates, y sont favorables. Il y a aujourd'hui en France de très graves problèmes de pouvoir d'achat qui diminue, d'injustice fiscale, de recul de la couverture maladie, de ralentissement de la croissance et par contraste, une telle consultation serait perçue comme décalée. Enfin ce que j'avais prévu, c'est un référendum sur la réforme des institutions avec un volet sur les institutions européennes.


Certains d'entre vous s'interrogent sur une information parue dans une dépêche et reprise par France Inter notamment selon laquelle j'aurais porté plainte en diffamation contre le livre de Claude Allègre.
Je ne sais pas pourquoi cette information sort bizarrement ces jours-ci, alors qu'il y a d'autres sujets d'actualité plus importants et que je n'ai pas rendu publique cette action. J'ai en effet assigné les éditeurs de cet ouvrage, comme toutes les publications qui mettent ou mettront en cause ma vie de famille et mes enfants. Et comme l'expérience m'a appris que quand je demande l'euro symbolique de réparation, il y a souvent récidive, désormais je demande une amende afin que cesse une bonne fois pour toutes ces rumeurs détestables.
Je pense que la nouvelle année 2008 va balayer tout cela.


Ségolène Royal

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4 novembre 2007 7 04 /11 /novembre /2007 12:08
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1 novembre 2007 4 01 /11 /novembre /2007 12:56
Il y a un an, sa cote était au plus haut. Il y a six mois, elle a subi une lourde défaite. L' ex-star des sondages peut-elle être autre chose qu'un espoir déçu ? Comment imposer son leadership sur le PS et préparer sa revanche en 2012 ? Ségolène Royal s'est confiée à Matthieu Croissandeau.

La foule se presse sur le trottoir. On parle on rit, on attend. Il est 22h30 devant la Casa del Popolo Vie Nuove, dans les faubourgs de Florence. Ce 18 octobre, quelque 300 militants sont venus fêter la naissance du Parti démocrate, issu du rapprochement des démocrates chrétiens de la Marguerite et des démocrates de gauche. Ses fondateurs ont convié une invitée de marque pour porter le nouveau mouvement sur les fonts baptismaux. Une portière claque, les flashes crépitent... Ségolène Royal fait son apparition. On croit rêver. C'est comme si tout recommençait. Même sourire, même «Marseillaise» qui résonne dans la salle, même drapeau bleu-blanc-rouge sur l'estrade, même ovation chaleureuse sur les bancs... Le temps aurait-il suspendu son vol dans le ciel de Toscane ?

Six mois après sa défaite à la présidentielle, Ségolène Royal est ailleurs mais debout. Depuis la rentrée, elle distille ses apparitions au compte-gouttes, préférant s'offrir de grands bols d'air, hors des frontières étroites de son Poitou-Charentes et de l'ambiance mortifère de Solférino. Après le Québec et la République tchèque en septembre, l'Argentine et le Chili le week-end dernier, elle s'envolera prochainement pour le Brésil, puis Harvard, avant Londres et peut-être l'Inde. A chaque étape, elle fait salle comble. A chaque étape aussi, les mêmes effusions. Au Québec, c'est un car de touristes espagnols qui lui est tombé dans les bras, raconte-t-elle. En Italie, ce sont des jeunes femmes qui se bousculaient pour être prises en photo avec elle. A Paris, les mauvaises langues prétendent qu'elle est désormais plus populaire à l'étranger que dans l'Hexagone, oubliant au passage que, selon les derniers sondages, de nombreux électeurs de gauche comptent encore sur elle.

Il y a un an presque jour pour jour, le pays tombait sous le charme de Ségolène. La candidate fraîchement désignée par un vote massif des militants écrasait tout sur son passage : les sondages, ses rivaux du PS et même le futur président... Mais aujourd'hui que reste-t-il de la madone ? Son sourire ou son programme ? La ferveur des meetings ou les boulettes de la campagne ? La défaite ou les 17 millions de Français qui lui ont apporté leurs suffrages ? L'espoir ou l'indifférence ? Après six mois d'omniprésence médiatique, l'ex-candidate a mis la sourdine, prenant le risque de l'effacement. Les dernières tribunes qu'elle a livrées à la presse sur l'international ou l'économie, pourtant plus charpentées que certains de ses discours de campagne, n'ont guère rencontré d'écho. Samedi dernier, c'est à peine si son absence a été remarquée à la Mutualité, où ses camarades socialistes tenaient un conseil national. Loin des yeux... «Elle prend de la distance, pas du recul, prévient l'adjoint à la culture parisien Christophe Girard, qui a dîné avec elle à Buenos Aires. Elle observe tout.»

N'en déplaise à ses détracteurs, Ségolène Royal ne s'est pas retirée de la vie politique. Au lendemain de la défaite, son caractère trempé et son agenda chargé lui ont évité de sombrer dans la dépression qui marque d'ordinaire les lendemains de déconvenues électorales. «J'ai d'abord tenu pour mon entourage. Je portais le deuil des autres», résume-t-elle aujourd'hui joliment. «Maman Royal» s'est d'abord occupé des siens, de ses enfants, notamment de son fils Thomas, qui s'était beaucoup investi dans la campagne, au risque de s'y brûler les ailes. Un instant seulement elle a hésité à jeter l'éponge, quand ses camarades l'ont invitée à battre l'estrade au Zénith entre les deux tours des législatives. «Je me disais : s'ils sont si malins, qu'ils se débrouillent sans moi, se souvient-elle. J'y suis allée en rampant...» Mais le naturel a vite repris le dessus. Question de survie pour l'ex-candidate : «Si j'avais marqué la moindre hésitation à ce moment-là, aujourd'hui je serais morte.»

Déprimée non, mais désorientée sans aucun doute. Au PS, personne n'a oublié la «semaine sanglante», selon l'expression de Pierre Mauroy, qui depuis a pris ses distances avec sa candidate favorite. En quelques jours, fin juin, Ségolène Royal annonce coup sur coup sa rupture avec François Hollande, confirme ses ambitions pour le poste de premier secrétaire et la candidature en 2012, tout en expliquant qu'elle n'a pas cru à deux mesures phares de sa campagne, les 35 heures et le Smic à 1 500 euros. Et puis ? Et puis rien, justement. Après avoir beaucoup parlé, Ségolène Royal a fini par taire ses ambitions. La femme pressée s'est résolue à accepter le calendrier dilatoire de la rénovation que lui proposait son ex-compagnon. «Pour la première fois elle a joué à front renversé, analyse aujourd'hui un de ses soutiens, qui regrette amèrement qu'elle ait loupé le coche. Elle a choisi de ne rien faire alors que sa principale force, aux yeux de tous, c'était précisément le mouvement.»

Faute d'avoir su ou pu forcer son destin pour prendre le PS, la cheftaine naturelle est aujourd'hui redevenue une prétendante parmi d'autres. Dans la grande tradition mitterrandienne, Ségolène Royal assure vouloir donner «du temps au temps» et feint d'entretenir le suspense sur ses ambitions. Par prudence : «Personne ne peut dire ce qui va se passer dans un an, ça ne sert à rien, les choses se méritent», explique-t-elle. Par égoïsme aussi : «J'ai passé ma vie à porter les autres. Aujourd'hui mes enfants ont grandi, je suis une femme libre, la campagne est terminée. J'ai besoin de me reconstruire une épaisseur intérieure.»

Du temps, Ségolène Royal s'en accorde pour consulter, travailler, «densifier son discours», résume un proche. Comme elle le faisait quand elle était au ministère de la Famille entre 2000 et 2002, elle rencontre les experts qu'elle avait vus parfois en coup de vent pendant la campagne. Fini le temps où elle avalait cinquante notes par jour à tort et à travers. Royal a ressorti son petit cahier, approfondi ses connaissances économiques avec Thomas Piketty ou Philippe Aghion, travaillé sur les questions internationales avec un groupe de jeunes diplomates, multiplié les voyages à l'étranger.

Et puis il y a ce livre auquel elle met la dernière main, avec sa plus proche conseillère, Sophie Bouchet-Petersen. Sans doute l'exercice le plus dur qu'elle se soit imposé depuis sa défaite. «Parce qu'il a fallu déconstruire ce qui s'était passé, le reformuler et donc le revivre, confie Ségolène Royal. Parce que dans ces cas-là ce qui n'a pas marché vous saute aux yeux comme sous une loupe grossissante.» Donner sa version des faits, renvoyer dans leurs cordes tous ses contradicteurs, qui «refont le match sans le moindre respect dû à la combattante», écrire pour ses partisans et ses électeurs aussi, qui ont vécu cette histoire autant qu'elle... L'introspection prend du temps, au grand dam de son conseiller-éditeur Bernard-Henri Lévy, qui s'arrache les cheveux de la voir parcourir le globe au lieu d'écrire. Mais qu'importe. Des ouvrages que prépare l'ex- (future ?) candidate, celui-là est le plus important : il doit permettre de solder la folle aventure de 2007 tout en posant les fondations de la prochaine.

Car il y aura bien une prochaine. Ségolène Royal l'a redit à sa manière, inimitable, en inaugurant la semaine dernière avec quelques proches les locaux parisiens que lui loue généreusement Pierre Berge : «Quelque chose s'est levé qui ne s'arrêtera jamais...» Son objectif reste bien d'affirmer son leadership sur le PS pour prendre sa revanche en 2012. Reste à savoir comment. C'est là que le bât blesse. Dans un PS qui a le nez sur les municipales et qui se vide de ses adhérents (voir encadré), Ségolène Royal n'est plus forcément un sujet d'actualité. «Sa cote reste haute», veut croire Jean-Louis Bianco, son ancien directeur de campagne, qui concède toutefois «une interrogation chez certains cadres du parti, qui aimeraient qu'elle structure ses amis». Assommés par la défaite, déboussolés par ses déclarations à l'emporte-pièce, ses partisans ont parfois le sentiment d'être abandonnés. «Il y a une impression de surplace pour les troupes, confirme un de ses premiers soutiens, qui a tiré plusieurs fois, en vain, le signal d'alarme. Pour la constitution des listes aux municipales, on se fait zigouiller de partout. Dans les fédérations tenues par des «antiRoyal», les militants ont payé double : non seulement leur championne a perdu, mais en plus ils n'ont pas de réseaux ni de courants pour les défendre ou les protéger.»

Ségolène Royal, qui n'a jamais brillé par son sens de l'organisation collective, s'en tient à quelques réunions hebdomadaires auxquelles participent, entre autres, ses exdirecteurs de campagne François Rebsamen et Jean-Louis Bianco, ses vieux copains JeanPierre Mignard et Michel Sapin, les députées Aurélie Filippetti et Delphine Batho, ou encore le député européen Vincent Peillon. Mais pas question de s'organiser en courant. Par peur de se faire instrumentaliser ou de se banaliser. «Si je commettais cette faute tactique, je me mettrai au niveau des autres», assure t-elle, convaincue que sa candidature même malheureuse à la présidentielle lui confère un statut hors norme par rapport à ses rivaux.

Au-dessus du parti, mais pas à côté... La présidente de Poitou-Charentes, qui reste persuadée que sa victoire aurait été possible si elle avait bénéficié de l'unité de son camp, a retenu la leçon. Comme le résume une de ses proches : «Nous avons bu le calice de la dysharmonie entre le PS et la candidate jusqu'à la lie. Plus jamais ça. Il faut un parti en ordre de marche, c'est clair et indiscutable.» C'est aussi tout le problème. Car la rénovation ségoléniste est loin de faire l'unanimité. «La droite a le sens du chef, les socialistes ne l'ont pas, constate Royal. Il va falloir qu'ils l'apprennent !» Pour y parvenir, elle souhaite d'abord transformer le PS en parti de masse, quitte à baisser encore s'il le faut le prix des adhésions; favoriser l'émergence d'une majorité cohérente en supprimant la représentation proportionnelle dans les organes de direction; distinguer enfin les instances qui débattent des idées de celles qui s'occupent de la désignation. L'ex-candidate est convaincue qu'elle ne gagnera pas si la partie se joue dans un PS claquemuré et replié sur lui-même. Elle vient de relancer son association Désirs d'Avenir ( voir encadré ) et plaide désormais pour que le prochain postulant socialiste à l'Elysée soit désigné par des primaires ouvertes aux sympathisants. «Merci de nous avoir donné cette leçon de démocratie, je souhaite que le PS puisse suivre votre exemple», a-t-elle déclaré à ses amis démocrates italiens l'autre jour, lors de sa visite à Florence.

Reste à convaincre ses camarades français et à déjouer les plans de ses rivaux... Bertrand Delanoë ? Elle l'observe. A y regarder de plus près, la présidente de Poitou-Charentes ne voit pas grand-chose qui le distingue d'elle sur le fond. Elle s'amuse en experte de la mayonnaise médiatique qui monte autour du maire de Paris. Elle sait trop bien comment ces histoires-là se terminent, pour en avoir elle-même éprouvé le retour de bâton. François Hollande ? Elle n'en parle pas. Ses amis le font pour elle, qui rêvent d'une réconciliation politique au prochain congrès, pour permettre à Ségolène Royal de voir revenir à elle les bataillons militants des grandes fédérations du parti. Les autres ? Ils n'existent pas ou presque. L'ex-candidate ne tarit pas d'éloge sur Pierre Moscovici. Elle voit aussi Manuel Valls. Au-delà de leurs compétences respectives, ces deux-là présentent l'immense qualité à ses yeux de s'être montrés «propres» et «corrects» pendant la campagne. Ségolène Royal a beau tenter de tourner la page de la présidentielle, elle n'oublie rien, ni personne...

 
L'ami Mignard
Pour Désirs d'Avenir, c'était elle. Demain, ce sera lui ! Ségolène Royal a choisi de relancer l'association qu'elle avait créée il y a un an et demi et d'en confier les rênes à son vieux complice Jean-Pierre Mignard. La nomination de l'avocat parisien devrait être ratifiée avant la fin décembre lors d'une assemblée générale qui réunira les comités locaux. L'occasion d'un nouveau départ : «Plus que jamais j'ai besoin de vous», a écrit Ségolène Royale la semaine dernière, à ses adhérents. Combien sont-ils aujourd'hui ? Une dizaine de milliers, selon Mignard, qui rappelle qu'à Désirs d'Avenir deux militants sur trois ont leur carte du PS. Une estimation qui laisse dubitatifs nombre de socialistes. «On ne les voit pas beaucoup en sections», commente un premier secrétaire fédéral. Plus qu'une écurie ou un courant, Mignard conçoit «son» mouvement comme un laboratoire d'idées : «Notre objectif reste quand même d'aider le PS», explique-t-il.  Cet ancien partisan de Jacques Delors et des transcourants se verrait bien en aiguillon de la rénovation au service d'un parti réduit au rôle de «grand synthétiseur». «Notre vocation n'est pas de prendre le pouvoir en interne», insiste-t-il. S'il le dit...

 
PS, la grande hémorragie
T'as payé 20 euros ? T'as 20 secondes...» On a connu plus avenant comme invitation à prendre la parole... «Le militant s'était présenté comme un adhérent à 20 euros, une manière de s'ostraciser lui-même», se défend l'auteur de ce trait d'humour, Jean-Jacques Urvoas, premier secrétaire du Finistère. L'an dernier, sa fédération a vu, comme beaucoup d'autres au PS, ses effectifs gonfler de près de 50% pour la désignation du candidat socialiste à la présidentielle. «Et puis la plupart ont disparu dès le lendemain du vote, poursuit le premier fédéral. On ne les a pas vus de la campagne.»

Où sont passés les nouveaux adhérents ? Il y a un an, ils faisaient la fierté d'un parti revigoré et moderne. Aujourd'hui, ils illustrent sa déliquescence et son recroquevillement. D'une fédération à l'autre les situations varient, mais partout le même sentiment domine : c'est l'hémorragie. Dans le Nord, 4 000 sur 12 000 ont jeté l'éponge. A Paris, on parle de 10 000 disparitions, soit près de la moitié des effectifs...  Les chiffres ne sont pas définitifs, le PS offrant la possibilité de reprendre sa carte à tout moment. Mais certains indices parlent d'eux-mêmes. Dans le 18e arrondissement de Paris, où une âpre bataille opposait un secrétaire de section au maire sortant Daniel Vaillant pour conduire la liste aux municipales, moins d'un adhérent sur trois a fait le déplacement pour aller voter, alors même que les deux prétendants avaient mobilisé le ban et l'arrière-ban de leurs soutiens.

Selon les premières estimations, 40 000 militants ont déjà disparu de la circulation sur un total de 250 000. Mal accueillis parfois, peu impliqués souvent, beaucoup de petits nouveaux ne se sont jamais faits aux règles surannées de la vie des sections. La plupart étaient venus pour «décider», comme les y invitait à l'époque la Rue de Solférino. Pas pour assister impuissants au spectacle de la défaite et de la division. A Paris dans le 20e arrondissement, 150 militants ont été sondés récemment par téléphone. «Plus de la moitié nous ont répondu qu'ils ne voulaient plus entendre parler du PS pour le moment, qu'ils attendaient que cela change...», résume le sénateur David Assouline. A qui profite la fuite ? Le départ de ces «supporters», comme les surnomment leurs détracteurs, réjouit les tenants d'un parti à l'ancienne. «C'est oublier un peu vite que les départs concernent aussi de «vieux» militants», confie Olivier Falorni, premier secrétaire de la fédération charentaise, qui a vu ses effectifs fondre de 50%.

Matthieu Croissandeau
Le Nouvel Observateur
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1 novembre 2007 4 01 /11 /novembre /2007 12:51
Le Président de la République s’efforce résolument, depuis des mois, d’affaiblir l’opposition. Un jour, il rameute certains de ses dirigeants en mal de maroquin. Un autre, il ouvre des pistes de débat, en particulier sur les institutions, dans lesquelles les Socialistes s’engagent aussitôt en rangs dispersés ... Tout cela résulte à l’évidence d’une stratégie délibérée.

Le Parti socialiste n’a pas su, bien que la question lui soit posée maintenant avec insistance depuis la composition du premier gouvernement d’ouverture, trouver la parade. Il se persuade, faute de mieux, que la dégradation visible de la situation économique et financière aboutira inéluctablement à un retour de balancier qui lui serait favorable.

Ne serait-il pas temps de choisir une autre stratégie qui ne soit pas déterminée en fonction de l’adversaire (c’est-à-dire en réalité par lui) mais à partir de l’idée que nous nous faisons nous-mêmes des choses ?


Ce qui suppose d’assumer nos objectifs qui sont aussi ceux de la réforme : la gauche, si elle était revenue au pouvoir, aurait dû engager des transformations profondes pour soutenir la croissance, assurer l’avenir de notre système de protection sociale, etc. Elle ne peut donc reprocher aujourd’hui à Nicolas Sarkozy de s’être emparé de ces sujets. Ils font partie intégrante de tout agenda politique responsable. Ce n’est donc pas le principe des réformes qu’il faut contester, mais leur modalité, leur contenu et, surtout, leur inadéquation aux ambitions affichées.

Prenons l’exemple du dossier européen. Ne voir dans le Traité simplifié qu’une manoeuvre supplémentaire destinée à diviser les Socialistes reviendrait à faire preuve d’une paranoïa aiguë. Dramatiser ce débat, comme certains s’emploient déjà à le faire, aurait paradoxalement pour résultat de servir sur un plateau à N Sarkozy le spectacle d’une Gauche divisée. Le Traité simplifié doit être pris pour ce qu’il est : un accord a minima permettant de débloquer une situation figée depuis plus de deux ans. Ce qui compte, c’est donc moins le traité lui-même que les perspectives que ce déblocage peut à nouveau offrir à l’Europe et sur lesquelles la Gauche devrait à la fois interpeller le gouvernement et préciser ses orientations.

Que deviendra le projet de Défense européenne ? Où en est l’idée d’une coopération renforcée sur la fiscalité des entreprises ? Comment obtenir le renforcement de l’agenda social européen ? La question abordée ainsi, la solution s’impose d’elle-même : c’est parce qu’il s’agit d’un mini traité, délesté au passage de la partie III de l’ancienne constitution honnie par une partie des Socialistes, qu’il est possible de l’approuver sans recourir au référendum. Il nous faudra en revanche nous montrer à cette occasion ambitieux et convaincants sur le contenu d’un projet européen qu’il faut maintenant redéfinir.

C’est à cela que nous devrions nous employer, y compris au sein du PSE, plutôt que de nous égarer dans la recherche de compromis bancals et, au total, peu glorieux.

La question n’est pas de savoir si nous aurions fait mieux. Elle est de dire ici et maintenant comment faire pour aller plus loin.

Gaëtan Gorce, député PS de la Nièvre.

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