20 juillet 2007
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Gaëtan Gorce, député PS de la Nièvre, fait partie de la quinzaine d'élus socialistes qui organise aujourd'hui à Evry une réunion de réflexion sur la rénovation du parti.
Quelle est l’ambition de la réunion que vous organisez avec une quinzaine d’autres jeunes cadres du PS, aujourd’hui à Évry ?
Notre point commun n’est ni l’âge, ni l’envie d’opposer une génération à une autre. Nous partageons en revanche l’idée qu’un cycle vient de s’achever, plongeant le PS dans une triple crise.
Crise des idées, d’abord, puisque notre projet n’est plus adapté aux attentes de la société. Crise de direction, avec le système des « éléphants » ne produisant que du blocage collectif et du conflit personnel. Crise des alliances, enfin. Le PS s’est construit sur une stratégie d’union de la gauche mais il occupe désormais à lui seul l’essentiel de cet espace et il faudra bien en tirer des conséquences.
Avec 300 000 militants, des dizaines de milliers d’élus, le PS devrait être capable de sentir le pouls de la société…
Le PS a gaspillé toute son énergie dans les querelles de présidentiables, cessant de réfléchir sérieusement à la situation économique, politique et sociale. Nous sommes passés totalement à côté de la montée de l’individualisation, des nouvelles préoccupations comme la revendication d’ordre et d’autorité ou de la mise en cause du système de solidarité collective. Sur tous ces sujets, il est devenu vital et urgent de trouver des réponses de gauche.
Au PS, certains craignent que la rénovation cache surtout un virage à droite.
C’est une vision absurde de ceux qui regardent la société d’aujourd’hui avec les yeux d’hier, nourrissant la nostalgie d’un monde où la mondialisation ne jouait pas, où l’emploi était mieux garanti, essentiellement dans les grandes entreprises.
Prenons l’exemple de la fiscalité, qui est pour les socialistes le moyen de financer la justice sociale. On ne mesure pas celle-ci au poids des impôts, au volume des dépenses publiques mais à leur efficacité au regard des objectifs fixés. Dire cela, ce n’est pas droitiser le parti, c’est simplement regarder la réalité en face.
Je n’imagine pas que la gauche puisse de nouveau convaincre avec un discours exclusivement nostalgique, de résistance au changement.
Que répondez-vous à ceux qui voient votre démarche comme un rassemblement d’ambitieux ou vous soupçonnent de rouler pour Ségolène Royal ?
Que nos grands dirigeants et leurs petits amis cessent de nous prêter leurs propres travers ! Il ne s’agit nullement de préparer le retour de telle personnalité ou la prise de pouvoir de telle autre. Nous voulons créer un espace de débat qui ne soit pas systématiquement instrumentalisé par les arrière-pensées.
Aujourd’hui, par exemple, il est presque impossible de parler de notre défaite présidentielle. Si on met en cause la candidate, alors tout le monde en profite pour dire qu’elle est critiquée même par ceux qui l’ont soutenue.
Si on n’en parle pas, alors on nous reproche de ne pas faire d’autocritique sérieuse. Nous voulons sortir de ces luttes convenues d’avance et c’est pourquoi notre initiative réunit des gens qui ont soutenu Ségolène Royal très tôt et d’autres qui ont défendu d’autres choix.
Pensez-vous vraiment pouvoir déconnecter le débat de fond de la question du leadership, et notamment de la place de Ségolène Royal ?
Chez nos voisins européens, la rénovation des partis de gauche est effectivement souvent passée par l’émergence d’une nouvelle personnalité. Chez nous, cela semble plus délicat : certains pensent que Ségolène Royal serait bien dans ce rôle ; d’autres ont un avis très différent.
Aussi, si nous repartons sur la question de la direction du PS, puis du candidat pour 2012, nous ne ferons qu’attiser ces divergences. C’est pourquoi nous proposons une autre démarche. Nous demandons un cessez-le-feu entre les présidentiables.
Ouvrons une période transitoire entièrement vouée aux débats collectifs, à la refonte de nos idées, de nos statuts, et reportons à plus tard la question du leadership.
Propos recueillis par Mathieu CASTAGNET - La Croix
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19 juillet 2007
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Le gouvernement prépare un projet de loi sur un service minimum dans les services publics mais il existe déjà des dispositions en France en matière de service minimum, de services garantis, et d'alarme sociale.
Quelles sont-elles ?
La loi n'impose aujourd'hui un service minimum en cas de grève qu'à la radio-télévision, le nucléaire, la navigation aérienne et la santé, mais des services garantis, dont s'inspire le projet de loi examiné au Parlement, existent dans des entreprises comme la RATP et la SNCF.
Les services minimums, coercitifs, sont à distinguer du service garanti, dans le cadre duquel une entreprise prévoit un certain niveau de service qu'elle s'engage à garantir et qu'elle annonce au public.
Des lois de 1979 et 1980 ont astreint à un service minimum les sociétés nationales de programmes de radio-télévision et l'établissement public de diffusion, ainsi que les installations nucléaires. Une loi de 1984 impose un service minimum pour la navigation aérienne.
Dans un hôpital, selon la loi, le directeur doit évaluer les besoins en cas de préavis de grève et assigner médecins, personnels soignants et administratifs nécessaires au fonctionnement minimal de l'établissement.
Chez Aéroports de Paris, une "décision concertée" avec les syndicats en 1987 est venue couronner une dizaine d'années de pratique d'un service minimum, avec la "consignation" des pompiers et des personnels affectés aux installations et au matériel.
Dans l'Education nationale, évoquée mardi par le Premier ministre François Fillon, l'obligation d'accueil existe déjà dans les collèges et lycées, tenus de rester ouverts les jours de grève, mais pas dans les écoles primaires.
Dans les transports terrestres, seuls existent des services garantis dans certaines régions. Ainsi, un accord de 2005 avec le Syndicat des transports d'Ile-de-France (qui dépend du Conseil régional) prévoit au moins 50% des trains sur le réseau RATP et 33% sur le réseau francilien de la SNCF, sous peine d'amendes pour les entreprises. Des systèmes analogues ont été instaurés en Alsace, Rhône-Alpes et Picardie.
Alarme sociale
Par ailleurs, les dispositifs "d'alarme sociale", depuis 1996 à la RATP et depuis 2004 à la SNCF, prévoient l'ouverture de négociations pour prévenir l'émergence d'un conflit. Dans 90% des cas où il est déclenché à la SNCF, la grève est évitée, selon la direction.
L'ancien ministre des Transports Dominique Perben avait présenté en juillet 2006 aux agglomérations une "charte pour un service garanti" en cas de grève dans les transports urbains, mais les négociations entre partenaires sociaux ont piétiné.
A EDF, en l'absence de tout accord formalisé, un consensus garantit la continuité de l'alimentation en électricité.
Et qu’en est-il chez nos voisins en Europe ? Voici la législation dans les pays européens en cas de grève dans les services publics.- Italie : service minimum en théorie dans une quinzaine de secteurs publics essentiels (eau, gaz, téléphone, urgences médicales, collecte des ordures, information radio-télé publique, transports, éducation...). Grève interdite aux heures de pointe, matin et soir, pour les avions, trains et communications maritimes. Nombre minimum de liaisons ferroviaires nord-sud et est-ouest garanti. Grève illégale durant les périodes électorales, à Noël, Pâques, et le 15 août.- Espagne : principe du service minimum consacré par la Constitution, avec des "garanties nécessaires pour assurer le maintien des services essentiels de la communauté".- Allemagne : aucune loi en ce domaine, mais grèves rares et limitées. 30% des 250.000 salariés de la compagnie ferroviaire sont fonctionnaires, sans droit de grève, les autres ont le statut d'employés avec droit de grève.- Grande-Bretagne : pas de service minimum mais les grèves sont rares. Les menaces de grève sont en revanche relativement fréquentes, mais un consensus est généralement trouvé in extremis. Fait inhabituel, une partie du personnel au sol de la compagnie aérienne British Airways a mené une grève sauvage pendant 2 jours en août 2005 à l'aéroport londonien de Heathrow.- Belgique : aucun service minimum dans les transports publics.- Pays-Bas : aucune loi n'oblige à un service minimum. Mais le chef d'une entreprise en grève peut saisir un juge qui décide, en référé, d'interdire ou non la grève ou d'en limiter le cadre.- Danemark : la plupart des employés de la compagnie ferroviaire nationale ont un statut de "fonctionnaires d'Etat" leur interdisant la grève. Les employés des compagnies d'autobus peuvent faire grève.- Portugal : service minimum pour tous les services publics.- Grèce : loi prévoyant la possibilité de mobiliser un "personnel de sécurité" pour un minimum de services, pour tout le secteur public. Mais en pratique, il est respecté en général seulement pour les grèves de contrôleurs aériens et dans les hôpitaux.- Suède : hormis certaines missions "stratégiques" (police, secours...), pas de service minimum.- Autriche : pas de service minimum, mais grèves rares.- Finlande : pas de service minimum légal, mais celui-ci est négocié, si nécessaire, branche par branche.- Pologne : pas de loi sur le service minimum, mais interdiction de cesser le travail si cela met en danger la santé ou la vie humaine, ou la sécurité d'Etat. Pas de droit de grève pour les fonctionnaires des services d'ordre et des administrations publiques.- Roumanie : en cas de grève dans le secteur public, obligation d'assurer un tiers des services. Source : Nouvelobs.com
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17 juillet 2007
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Ségolène Royal a réuni son premier séminaire de travail sur l'analyse de la campagne.Ségolène Royal et son équipe se sont retrouvées dans une salle de l'Assemblée Nationale pour une première réunion de travail post-élections : le matin avec une trentaine de membres de son équipe de campagne, et l'après-midi pour une réunion élargie aux élus qui l'ont soutenue et aux experts."Je suis engagée dans le bilan de la campagne présidentielle, mais pour ouvrir des perspectives", explique Ségolène Royal. Le but de cette réunion est de "regarder ce qui s'est passé". Elle souhaite qu'"à la lumière de ce qui c'est passé, ce travail, cette réflexion puissent contribuer fortement à la rénovation des idées socialistes, pour faire en sorte que la société française soit mieux connue et que l'espoir qui s'est levé pendant l'élection présidentielle ne soit pas perdu".Ségolène Royal a en effet décidé de mettre en place"un groupe de coordination" et "des groupes de travail" autour des valeurs qu'elle a défendues pendant la campagne présidentielle et des "insuffisances des réponses concrètes apportées"."Ce travail sera mis à disposition du parti socialiste" précisant qu'une première synthèse en serait faite le 25 août à la Fête de la rose de Melle (Deux-Sèvres), lors de sa rentrée politique."Je viendrai régulièrement restituer le produit, le fruit de ces réflexions collectives devant les instances du parti, je viendrai chaque fois que j'aurai avancé dans le cadre de ces groupes de travail sur des idées bien construites et bien structurées, je viendrai, puisque l'occasion m'en est proposée, devant le bureau national du parti socialiste pour les restituer et mettre dans le patrimoine commun"."J'ai confiance, je suis optimiste, nous allons reconstruire, nous allons rénover, accompagner la société française, répondre au désarroi et aux attentes des militants. Je suis là et bien là, avec eux, je vais le faire avec ma parole libre de femme libre, mais appuyée sur un mouvement collectif, je serai là et bien là au sein du parti socialiste"."Nous devons tous nous remettre au travail, en examinant avec beaucoup de clairvoyance tous les éléments refondateurs qui se sont levés pendant la campagne, et sur lesquels il faut continuer à travailler"."J'ai compris mes forces et mes faiblesses. Certes nous avons perdu mais nous avons aussi fait des choses extrêmement positives, c'était une belle campagne, on en est fiers. Je ne fuirai pas ce bilan dans ses points forts, dans ses points faibles, dans ses lumières, ses échecs, et ses insuffisances, c'est en ayant le courage de faire ce bilan de vérité et d'authenticité que l'on pourra ensuite bâtir sur des bases très solides".Côté forces, elle rappelle que "même s'il y a eu défaite, il ne faut pas renoncer à tout ce qui a fait lever ce formidable élan pendant la campagne". Elle évoque également ses "intuitions", même si elles étaient "parfois insuffisamment précises", et les "éléments refondateurs" qui se sont levés : la démocratie participative, la valeur travail, l'ordre juste... "Nous ne devons pas abandonner les raisons pour lesquelles tant de gens nous ont rejoints".Ségolène Royal reconnaît, côté faiblesses, que "l'élaboration du pacte présidentiel est intervenue très tard par rapport à celui de Nicolas Sarkozy, qui lui était prêt beaucoup plus tôt".Elle évoque aussi les difficultés de "traduction" de ces concepts et le "manque de réactivité", notamment à la télévision. Elle réitère ses regrets de n'avoir pas fait elle-même, quand elle était à Paris, les points de presse quotidiens de campagne : "C'est moi qu'on attendait". Ségolène Royal regrette également que la "greffe avec le parti" dans la deuxième phase de campagne ait dû se faire "dans l'urgence".
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15 juillet 2007
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Dans un article publié par Betapolitique, Dominique Barella interpelle Nicolas Sarkozy : il revient sur le droit de grâce présidentielle et sur les problèmes de fonctionnement de la justice.
Monsieur le Président, je partage votre refus d’utiliser le droit de grâce comme instrument de gestion de prisons surpeuplées et donc inhumaines. Je partage votre analyse sur l’absence de sens symbolique des décrets de grâce collective ou des lois d’amnistie hors contexte de circonstances sociales exceptionnelles telles que la guerre d’Algérie ou les troubles civils en Nouvelle-Calédonie. Que signifient en effet ces libérations massives de détenus dont la sortie n’est pas préparée et que tous les professionnels considèrent comme des facteurs de récidive ? Que signifient, en termes de pardon social et de réintégration sociale, ces bonus obtenus sans efforts des bénéficiaires alors que les détenus comme la société savent parfaitement que ces raccourcissements de peines ne sont qu’un moyen de gestion de prisons surpeuplées ?
Je partage votre volonté de maintenir un droit au pardon transparent accordé à titre individuel pour des condamnés qui, par un acte exceptionnel, auraient accompli une forme de rédemption sociale les réintroduisant dans la communauté nationale. Le problème avec vous, Monsieur le Président, c’est que derrière de fortes affirmations, sur des thèmes que beaucoup peuvent partager, apparaissent comme toujours le désir de stigmatiser et la rupture entre l’affirmation publique et la réalisation concrète. Pourquoi vous sentez-vous encore une fois obligé, pour vous dégager d’un risque majeur d’explosion pénitentiaire dans les mois à venir, de renvoyer aux juges d’application des peines la charge des conséquences de votre refus de signer un décret de grâce ?
PRATIQUES RÉGALIENNES
On vous dit homme pressé, je vous espère président qui ne se précipite pas car, quand il s’agit du cours de vies humaines, bousculer une tradition républicaine, même injuste, nécessite un peu de préparation. Or, où sont les éducateurs prêts à suivre les détenus en libération conditionnelle ? Où sont les policiers et gendarmes chargés d’assurer le suivi des libérés ? Dans un excellent rapport, Jean-Luc Warsmann, aujourd’hui président de la commission des lois de l’Assemblée nationale, appelait encore récemment le gouvernement à mettre les moyens dédiés à l’exécution des peines à hauteur de l’enjeu social : nous les attendons toujours.
Vous comprendrez aussi qu’après vos attaques incessantes, quand vous étiez ministre de l’intérieur, contre les juges de l’application des peines, on voit déjà pointer vos accusations contre ces juges "irresponsables" s’ils ont remis en liberté par anticipation un détenu qui, une fois libéré, récidive. Vous n’êtes donc pas crédible quand vous leur demandez d’assumer la personnalisation des peines.
Vous ne pouvez tenir un double langage aux citoyens, aux juges et aux détenus : soit vous admettez la personnalisation des peines, vous la défendez et vous en acceptez les risques ; soit vous la refusez. Mais vous ne pouvez à la fois vous décharger de vos responsabilités sur les juges et ne pas leur donner les moyens d’assurer dans de bonnes conditions les libérations conditionnelles.
Pour que l’on vous croie, il faudrait que vous donniez à votre ministre de la justice les moyens humains et budgétaires d’un programme d’amélioration des conditions de détention, actuellement indignes de l’humanisme français, et de sortie du système pénitentiaire. Encore faudrait-il que vous arrêtiez de vendre à nos concitoyens la prison comme pivot du système de condamnation alors qu’elle doit en être la peine sommitale. Encore faudrait-il que, avant d’évoquer la personnalisation des peines, vous donniez à l’Etat les moyens d’exécuter les peines prononcées par les juges : or le taux d’exécution de ces peines est dramatiquement bas. Qu’avez-vous fait en ce domaine au ministère de l’Intérieur ?
Un Etat crédible en matière pénale est un Etat qui a un taux d’élucidation de plus de 50 % des crimes et délits, et non pas de 35 % comme la France, qui sanctionne rapidement sans être expéditif, qui fait exécuter les peines prononcées.
Dans un entretien au Journal du dimanche, vous avez déclaré ne pas comprendre que la justice, qui se veut indépendante, demande des décrets de grâce. Vous êtes mal informé par votre ministre de la justice. Les juges ne sont pas demandeurs de ces pratiques régaliennes qui violent la séparation des pouvoirs et l’égalité des citoyens devant la loi. C’est votre administration pénitentiaire qui panique, à juste titre, face à la surpopulation carcérale.
De grâce, Monsieur le Président, sur un sujet aussi délicat que la sécurité des Français, mettez vos propos en cohérence avec vos pratiques gouvernementales.
Dominique Barella Ancien président de l’USM,
Ancien président de la formation parquet du Conseil Supérieur de la Magistrature
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13 juillet 2007
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Jeudi 5 juillet, Delphine Batho, la nouvelle députée socialiste des Deux-Sèvres, était l'invitée de l'émission "Face à nous" sur Public Sénat. Elle y livre une excellente analyse de la campagne présidentielle et de la situation actuelle.
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Pendant la campagne présidentielle, Ségolène ROYAL avait demandé à Jean-Pierre BEL, président du Groupe Socialiste au Sénat, de réfléchir sur la réforme des institutions.
Le rapport remis le 8 février 2007, intitulé "Pour une nouvelle République", peut être versé au débat qui vient d'être relancé.
En effet, Jean-Pierre Bel avance des propositions notamment sur les thèmes du non-cumul des mandats, la représentativité et le fonctionnement de l’Assemblée Nationale, la réforme du Sénat, la démocratie participative, le référendum d’initiative populaire, le service civique…
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10 juillet 2007
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Ex-porte-parole de Ségolène Royal, député de Saône-et-Loire, Arnaud Montebourg commente les effets de l’ouverture, livre son diagnostic sur la défaite et l’état du PS et ses pistes pour la rénovation de son parti et de la pratique institutionnelle.Pourquoi le PS a-t-il autant de mal à résister à l’ouverture de Nicolas Sarkozy ?C’est le symptôme d’un parti qui a excessivement cultivé le goût de l’intérêt plutôt que l’amour des convictions. Mais c’est aussi la preuve de la faiblesse structurelle du pouvoir sarkozien. Organiserait il un mercato généralisé des compétences et des talents s’il était sûr que ses propres forces suffisent à lui assurer le soutien durable de l’opinion publique ?Le cas de Dominique Strauss-Kahn, soutenu par la présidence pour la direction du FMI, est gênant pour le PS.C’est un choix personnel. S’il préfère se soustraire à l’effort qu’il nous faudra tous faire pour recréer une offre politique digne de ce nom à gauche, c’est l’expression de sa préférence, qui le prive malheureusement d’action collective et future.Et Jack Lang ?Jack Lang aurait dû demander un mandat au groupe socialiste. Dès lors qu’il n’a pas choisi de le faire avec nous, il reprend sa liberté. Et nous conservons la nôtre. Il devrait savoir qu’on ne peut faire une réforme institutionnelle sur un coin de table, avec quelques personnalités débauchées pour la circonstance.Le parti n’est-il pas plus mal en point que jamais ?La décomposition d’un système bâti il y a trente ans est une évidence. Il faut revenir sur les raisons de la défaite, d’abord liée au retard stratégique accumulé par le parti depuis une dizaine d’années, à l’incapacité d’écouter la société, de traiter les problèmes et de les affronter. L’immobilisme est devenu une loi de gestion politique au PS, qui préfère l’esquive plutôt que le traitement des questions. Il y a aussi un deuxième retard, qui est organisationnel : notre parti a continué à vivre sur un système à fracturations multiples de chapelles, de courants et d’écuries. Il a cultivé la division plutôt qu’organisé la recherche des convergences. Ces deux facteurs ont participé à l’échec de notre campagne.Exonérez-vous totalement la candidate de la défaite ?Les responsabilités sont partagées. En positif, elle a ouvert des portes, déverrouillé un grand nombre de sujets pour l’avenir. En négatif, elle n’a pas su ou pu rassembler et faire travailler les forces disponibles.Où en êtes-vous de votre soutien à Ségolène Royal ?Je suis un loyal serviteur des causes que je défends. Cependant, les urgences, aujourd’hui, ne sont pas posées en termes de leadership. La priorité, c’est la transformation de la donne politique à gauche, et ce travail prendra un peu de temps.De ce point de vue, le calendrier proposé par François Hollande devrait vous satisfaire ?Je ne l’ai pas approuvé, et m’y suis à grand-peine résigné.La rénovation peut-elle venir du Parlement ?Il n’est pas dit que tout serait tombé dans un bocal de formol. La création d’un contre-gouvernement au groupe socialiste conforte notre image de parti de gouvernement, préparant l’alternance. J’ai d’ailleurs invité à la Fête de la Rose de Frangy-en-Bresse plusieurs membres du contre-gouvernement, de toutes sensibilités et trajectoires. C’est une manière d’ouvrir les portes des vieilles chapelles socialistes. On ne peut donc pas dire que tout soit immobile.La pratique du pouvoir de Nicolas Sarkozy ne rend-elle pas difficile la tâche de l’opposition ?La dérive institutionnelle dans laquelle le pays est engagé est organisée sans mandat du peuple, seul souverain en la matière. Quand les arbitrages budgétaires ne se font plus à Matignon, quand les conseillers de l’Elysée chaperonnent les ministres sans pouvoirs et quand le gouvernement est transformé en attaché parlementaire du président, ce sont les principes de la responsabilité, fondamentaux en démocratie, qui sont touchés. Ceux qui décident doivent rendre des comptes. Or, c’est de moins en moins le cas. Nous devons réagir et exiger du Président de très importants rééquilibrages qui ne soient pas de façade. On ne pourra pas se contenter de la présidence de la commission des finances.D’ALLONNES DAVID REVAULT / Libération
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10 juillet 2007
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Le gouvernement vient d’annoncer que la France comptait stabiliser son déficit public à 2,5 % du PIB en 2007 au lieu de le réduire à 1,8 % comme elle s'y était engagée auprès de ses partenaires de l’Union européenne, et que le retour à l'équilibre budgétaire n'était plus prévu pour 2010 mais 2012.
Cette position, que Nicolas SARKOZY est allée défendre hier soir à Bruxelles devant les ministres de l’économie et des finances, intervient dans un contexte de dégradation des finances publiques.
Dans son rapport annuel « sur la situation et les perspectives des finances publiques » pour 2007, rendu public le 20 juin, la Cour des comptes a en effet constaté que la dette financière de l'État s'est accrue de 43 milliards depuis le début de l'année 2007. La dette publique de la France fin 2006 était de 1 142 milliards. Le dérapage des cinq premiers mois laisse penser que la barre des 1 200 milliards d'euros de dette est proche. Principale explication de cette augmentation importante de la dette de l’Etat : le niveau élevé du déficit budgétaire (42,5 milliards en avril 2007).
Le problème est que le paquet fiscal de Nicolas SARKZOZY, dont le coût affiché est de 13 milliards d’euros (plus probablement 20 milliards d’euros selon de nombreux économistes), et dont les mesures sont ciblées sur les plus riches, ne comporte aucune mesure représentant un investissement de moyen ou long terme.
Rappelons que, pour la première fois depuis 1980, la dette publique avait diminué entre 1999 et 2001 de 2,5 %. Depuis 2002, la dette s’est globalement creusée de 5,5% du PIB.
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9 juillet 2007
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Le 4 juillet, au Sénat, Robert Badinter prononçait un discours en ouverture du débat sur le projet de loi "renforçant" la lutte contre la récidive des majeurs et des mineurs : « un texte inutile et dangereux ».
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9 juillet 2007
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Dans un entretien au Figaro, Gérard Collomb, maire PS de Lyon, estime, lundi 9 juillet, que la politique d'ouverture à gauche du président Nicolas Sarkozy, "c'est bien joué". Il demande aux dirigeants de son parti de "réfléchir à une rénovation en profondeur du PS, aujourd'hui indispensable".
Que pensez-vous de la politique d'ouverture à gauche pratiquée par Nicolas Sarkozy ?
Je trouve que c'est bien joué. Le fait de bousculer les lignes conforte Nicolas Sarkozy sur le plan national. C'est ce que Jacques Chirac n'a pas compris en 2002. Réélu à une très large majorité, grâce aux voix de la gauche, pour faire barrage au Front national, il aurait dû pratiquer l'ouverture à des personnalités de gauche, au lieu de rester figé sur son propre camp.
Le chef de l'État a annoncé hier dans Le Journal du dimanche que Dominique Strauss-Kahn serait le candidat de la France à la direction du FMI. Cela vous choque-t-il ?
Cela ne me choque pas qu'un gouvernement de droite nomme ou présente une personnalité de gauche à un poste important s'il pense que c'est le meilleur. Cela a déjà été le cas pour Pascal Lamy, qui a été nommé en 2005 directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Pourquoi pas DSK au FMI ? Je considère qu'à l'étranger la France doit toujours présenter un visage uni et que les dirigeants des grandes institutions internationales sont là pour représenter les intérêts de la France. Je distingue ce cas de figure de celui où une personnalité de gauche entre au gouvernement. Là, c'est différent. Les ministres de gauche du gouvernement Fillon ont clairement fait le choix de quitter l'opposition pour passer dans la majorité. Cela a une signification politique lourde.
Que pensez-vous de Nicolas Sarkozy personnellement ?
C'est quelqu'un d'assez sympathique, qui a une chaleur humaine, et qui a su se débarrasser de l'idéologie dans sa façon d'agir. D'individu à individu, j'entretiens de plutôt bonnes relations avec lui. Mais c'est un politique déterminé, qui sait ce qu'il veut, et de ce point de vue-là, il est redoutable.
Le Parti socialiste est-il en voie d'implosion, du fait de cette politique d'ouverture menée par le chef de l'État ?
Il y a un vent d'affolement du côté des états-majors socialistes parisiens. Chacun ferait bien de garder ses nerfs, et de retrouver le sens de la fraternité entre gens qui sont proches. Au lieu de s'apostropher, les dirigeants PS devraient commencer à réfléchir en commun à ce qui pourrait être une rénovation en profondeur du PS, car c'est aujourd'hui indispensable.
Mais dans ses profondeurs, il n'y a pas de risque que le PS implose. Au niveau local, les socialistes ont un réflexe de survie, de regroupement et de solidarité. On a vu surgir aux dernières élections un nouveau fait urbain. Aux prochaines municipales, nous pouvons gagner plusieurs grandes villes. La majorité redoute d'ailleurs cette sorte d'effet rebond qui peut se produire.
Ségolène Royal, que vous avez soutenue, semble soudain très seule...
Tout le monde a connu des moments de solitude, de défaite. François Mitterrand dans les années 1970, Nicolas Sarkozy après les élections européennes de 1999. Ces moments-là sont naturels et obligatoires. C'est de leur capacité à franchir ces traversées du désert que naissent les hommes d'État, y compris Nicolas Sarkozy, qui a su profiter de cette période où il était au sol, abattu, pour travailler, s'étoffer. Si j'ai un conseil à donner à Ségolène Royal, c'est de préparer elle aussi son projet pour la France, au lieu de s'enfermer dans des jeux tacticiens. Elle a un charisme fort, il faut qu'elle se transforme et se transcende, comme l'a fait aussi François Mitterrand. Et je crois qu'elle le peut.
Propos recueillis par Sophie Huet, Le figaro.fr
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