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  • : Blog du comité de soutien à Ségolène Royal en Ille-et-Vilaine . Rejoignez-nous!
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4 juin 2007 1 04 /06 /juin /2007 21:08
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3 juin 2007 7 03 /06 /juin /2007 23:26
Ségolène Royal s'oppose au projet d'abaissement de la majorité pénale par la droite qui conduira selon elle à "remplir les prisons avec des mineurs".
Sur un marché parisien, où elle venait soutenir la candidate aux législatives dans la 21e circonscription de Paris George-Pau Langevin, l'ex-candidate socialiste à la présidentielle a réclamé "plus de moyens pour la justice des mineurs" qui est "dans une situation de misère incroyable" et dans l'Education nationale.
Devant une centaine de personnes massées dans la Maison des arts urbains, dans le Xe arrondissement, elle a défendu à nouveau son idée d'encadrement militaire des jeunes dès le premier acte de délinquance - l'une de ses propositions phares pendant la course à l'Elysée.
"Si on abaisse la majorité pénale comme le prépare (la ministre de la Justice) Rachida Dati, la seule solution ce sera la prison pour les mineurs c'est-à-dire la pire des solutions", a fait valoir la présidente de Poitou-Charentes juchée sur un muret au côté de la postulante à l'Assemblée nationale.
"La loi Dati n'est pas miraculeuse. S'il y avait des lois miraculeuses, elles auraient été votées et surtout elles auraient été efficaces" pendant les cinq dernières années où Nicolas Sarkozy a été à deux reprises ministre de l'Intérieur, a estimé Ségolène Royal.
"C'est parce que la justice n'a pas les moyens de sanctionner le premier acte de transgression que (les mineurs) dérivent vers de la délinquance plus grande et glissent vers une situation d'impunité", a-t-elle déclaré.
La prison les "rend encore plus délinquants" alors qu'il faut une "punition proportionnelle à la petite faute commise", a expliqué Ségolène Royal.
Elle a prôné "des travaux d'intérêt général, des réparations, de l'éducation civique et un encadrement militaire au premier acte" de délinquance "pour redonner aux jeunes le sens des droits et des devoirs".
Dans les prisons, "les mineurs sont tous en situation d'échec scolaire", a-t-elle fait valoir. "La première obligation de la République, c'est de faire réussir tous les enfants à l'école".
Source : Reuters

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31 mai 2007 4 31 /05 /mai /2007 19:02
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31 mai 2007 4 31 /05 /mai /2007 11:58
Ce mercredi, Ségolène Royal était l'invitée de Christophe Barbier.

  Ségolène Royal : invitée du matin, LCI, Christophe Barbier - kewego
Ségolène Royal : invitée du matin, LCI, Christophe Barbier - kewego


Le meeting du Zénith a été pour Ségolène Royal « un bon moment, un moment d’intensité, de fraternité. Reprendre la campagne, c’est un moment de joie, à la fois pour soutenir les candidats et puis de revenir au contact des citoyens et des militants. Donc voilà, c’est reparti, la politique, ça ne s’arrête jamais. »


« J’ai la responsabilité en tant qu’ancienne candidate à l’élection présidentielle de faire en sorte que les 17 millions d’électeurs qui se sont portés sur mon nom reviennent voter. Il y a un risque d’abstention, c’est pour ça que ma responsabilité, c’est de dire aujourd’hui : venez voter parce que nous avons besoin d’une respiration démocratique. »

« Il faut que les députés socialistes soient les plus nombreux possibles à l’assemblée pour que l’opposition soit forte. L’opposition doit surveiller, proposer, s’opposer à ce que nous pensons de mauvais pour l’équilibre des Institutions ou pour le creusement des inégalités comme le prouvent un certains nombres de propositions de la droite. »

« Ce qui est important, c’est d’ouvrir les yeux des Français sur ce qui se prépare parce qu’il y a ce que Nicolas Sarkozy dit avant les élections législatives et ce qui se prépare une fois que la majorité sera écrasante. Je crains les pleins pouvoirs dans la mesure ou la droite aujourd’hui concentre énormément de pouvoirs, Matignon, l’Elysée, le Sénat, des institutions qui sont pourtant censées être impartiales, le Conseil Supérieur de la Magistrature, le Conseil Supérieur de l’audiovisuel, le Conseil Constitutionnel, le système médiatico-financier. Il y a des relais très forts entre le pouvoir, les médias et les puissances de l’argent. Si l’on veut, dans l’intérêt même des Français, qu’il y ait un contre pouvoir qui alerte et propose, dans la continuité de ce que j’ai dit lors de la campagne présidentielle avec notamment le soucis porté à la relance de la croissance, aux services publics qui sont fragilisés aujourd’hui, il faut que les français viennent voter. »

A propos de la loi cadre de Nicolas Sarkozy sur le service minimum, Ségolène Royal estime que ce dernier a « reculé. Il a fait des déclarations tonitruantes avant les élections et les premiers contacts avec les organisations syndicales ont montré qu’il faut favoriser le dialogue social avant qu’il y ait des grèves. »

Interrogée sur la présidence de la commission des finances que Nicolas Sarkozy devrait proposer à un député socialiste, elle répond qu’il faut d’abord demander un « renforcement des pouvoirs du Parlement car un Parlement sans pouvoir, c’est une commission des finances sans pouvoir. »

Enfin, sur sa volonté de se présenter à la tête du Parti socialiste, Ségolène Royal rappelle qu’elle « ne veut pas déstabiliser la campagne des élections législatives. »
« Je suis une femme politique responsable, nous verrons la suite, mais je crois en tout cas, que j’ai entamé durant la campagne présidentielle une rénovation de la façon de faire de la politique, une rénovation des idées politiques et je crois qu’il va falloir que le Parti Socialiste révise un certain nombre de ces dogmes et regarde la société telle qu’elle est et telle qu’elle va et construise avec imagination l’alternance de demain. »

Désirs d'Avenir
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28 mai 2007 1 28 /05 /mai /2007 22:45
Ce soir, Ségolène Royal était l'invitée du journal de 20 heures sur France 2.

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27 mai 2007 7 27 /05 /mai /2007 14:30
Lors d'un point presse à la Rochelle, Ségolène Royal, venue soutenir des candidats du Parti socialiste et du PRG aux élections législatives, a lancé samedi un appel à la mobilisation pour les élections législatives aux 17 millions d'électeurs qui ont voté pour elle au second tour du scrutin présidentiel.

"Je veux lancer ici à La Rochelle, dans ma région, un message de mobilisation aux électeurs. Il faut que les 17 millions d'électeurs qui m'ont donné leur voix viennent voter".

"Il est important que ce mouvement de fond qui s'est lancé aux présidentielles, cette énergie, cet enthousiasme se transforment aux législatives", a-t-elle dit. "Quelque chose s'est déclenché qui ne doit pas s'arrêter".


Ségolène Royal voit dans ces échéances "un enjeu démocratique majeur pour que tous les pouvoirs ne soient pas dans les mêmes mains".


Les mensonges du nouveau Président de la République

Ségolène Royal a aussi dénoncé les "mensonges" de Nicolas Sarkozy depuis 10 jours.

"Il y a eu des mensonges tenus par Nicolas Sarkozy". "Sur ces quelques semaines seulement il va pouvoir faire illusion, sauf qu'au vu de la gestion des premiers dossiers on voit que les promesses ne correspondent à rien et ont été faites, pour un certain nombre d'entre elles, uniquement pour gagner des voix".

"Le moment de vérité arrivera pour Nicolas Sarkozy" parce que "les gens vont se rendre compte qu'ils ont été floués petit à petit par un certain nombre de propositions qui sont intenables".

"Un certain nombre de gens se sont faits avoir lorsqu'ils imaginaient que du jour au lendemain ils allaient pouvoir obtenir des déductions d'intérêts sur les emprunts immobiliers".

Parmi ces Français "floués", elle a évoqué les personnes âgées qui ont voté pour Nicolas Sarkozy en raison de la promesse d'allégement sur les droits de succession alors que dans "75% des cas il n'y a aucun droit perçu" ou "ceux qui ont acquis leur résidence principale il y a quelques mois et qui pensaient pouvoir bénéficier de déductions de leurs intérêts d'emprunts".

"C'est la même chose pour le service minimum". Après avoir pris contact avec les organisations syndicales le président Nicolas Sarkozy a été contraint de constater "qu'une réforme comme celle-ci aussi brutalement qu'il l'avait promise est impossible".

Les promesses déjà non tenues incluent la candidature de la Turquie à l'Union européenne. Nicolas Sarkozy a fait "une promesse qu'il savait intenable", c'est que "dès son élection, il interromprait les négociations avec la Turquie". "A peine son voyage à Bruxelles s'est-il passé, qu'il a été aussi obligé de reculer, il n'a aucun pouvoir pour arrêter du jour au lendemain les négociations au long cours qui ont engagé dans la quinzaine d'années qui sont devant nous la parole de la France".

Thomas Lecourbe
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26 mai 2007 6 26 /05 /mai /2007 12:28
Lundi 28 mai, Ségolène Royal sera l'invitée du journal de 20h sur France 2.
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26 mai 2007 6 26 /05 /mai /2007 01:00
A la une de son numéro de mai, l’excellent magazine Liaisons Sociales pose une question qui doit tarauder nombre de Français depuis l’élection de Nicolas Sarkozy : Qui peut vraiment travailler plus ? L’une des nombreuses promesses de campagne du nouveau Président est en effet de faciliter le recours aux heures supplémentaires, ce qui est censé doper le pouvoir d’achat des actifs et par effet d’entraînement créer de l’emploi en garnissant les carnets de commandes. « Séduisant mais simpliste, tranche d’emblée l’enquête fouillée du journal. Car autant que les entreprises, tous les salariés ne sont pas logés à la même enseigne. »

Véritable slogan anti-35 heures, le « travailler plus pour gagner plus » de Nicolas Sarkozy a notamment fait un carton auprès des plus bas salaires, en particulier chez les ouvriers : les sondages réalisés durant la campagne montraient qu’un gros tiers des Français souhaiterait travailler plus pour gagner plus. « Des chiffres qui ne disent rien des situations professionnelles, soulignent les journalistes de Liaisons Sociales. Entre un ouvrier annualisé, une employée à temps partiel subi et un salarié à employeurs multiples, pas beaucoup de points communs dans leurs conditions d’emploi ». Et du coup de fortes disparités dans leur capacité à obtenir des heures supplémentaires de la part de leur patron. D’une manière générale, le salarié est évidemment en position de faiblesse quand il doit négocier individuellement la durée de son travail sur le principe du gré à gré.

Quelques chiffres permettent de mieux comprendre pourquoi Sarkozy a quand même fait mouche sur cette question. Avec une durée du travail annuel de 1616 heures en moyenne, l’Hexagone est le pays développé dans lequel un salarié à plein temps travaille le moins. 1,2 million de salariés du privé travaillent par ailleurs à temps partiel, rarement choisi. De plus, le Smic français, qui est l’un des plus élevé d’Europe et surtout le plus répandu, ce qui tasse la grille des salaires, concerne désormais 3,3 millions de travailleurs. Quasiment un salarié sur six, proportion en augmentation constante ! Conséquence directe, le pouvoir d’achat des ménages est en berne, alors même qu’ils doivent dépenser de plus en plus pour se loger et acheter du carburant. Dans ce contexte, pas besoin d’être contre les 35 heures, que Ségolène Royal la première considère avec lucidité, pour se laisser séduire par les sirènes sarkozystes. Il est électoralement porteur de faire des lois Aubry l’opportun bouc émissaire d’une économie au ralenti, un refrain repris allègrement par Laurence Parisot au nom du Medef.

Pour mémoire, rappelons tout de même que sous le gouvernement de Lionel Jospin, la France affichait le plus fort taux de croissance d’Europe, « malgré » les 35 heures. De plus, les textes votés par les socialistes ont été dépecés à deux reprises sous le gouvernement Raffarin. Les 35 heures n’ont par ailleurs jamais été mises en place dans les PME, tandis que les grandes entreprises utilisent un certain nombre d’outils mis à leur disposition (rachat de RTT, heures sups) pour allonger la durée du travail. Le problème central est donc ailleurs, et Nicolas Sarkozy n’a d’ailleurs jamais poussé la malhonnêteté intellectuelle jusqu’à proposer d’abroger purement et simplement les RTT (comme quoi !). Car au fond, comme le souligne à raison Gilbert Cette, professeur associé à l’université d’Aix-Marseille III, le nouveau Président sait parfaitement que « les 35 heures correspondent à la durée légale du travail, pas à la durée maximale obligatoire, qui peut être largement supérieure ». Et l’universitaire d’ajouter : « Les lois Aubry ne brident absolument pas l’activité économique (…), les chefs d’entreprise n’utilisent pas les marges de manœuvre à leur disposition. » A commencer par les contingents d’heures supplémentaires, fixés selon les accords de branche à un maximum 220 heures par an.

« Pour nous chercheurs, le sujet est mal posé. La vraie question n’est pas celle de l’augmentation du temps de travail des personnes ayant un poste à temps plein. Mais celle de l’augmentation du volume de travail tout au long de la vie, notamment après 55 ans », recadre dans Liaisons Sociales Christine Erhel chercheuse à Paris I et au Centre d’études de l’emploi. Dans un pays qui affiche le plus fort taux de chômage des jeunes et des plus de 50 ans, la mise en garde n’est pas une formule. Il est en effet trop facile de laisser Nicolas Sarkozy flatter bassement les actifs tout en fustigeant le reste de la population, souvent mis en vrac dans la catégorie des « assistés ». Toujours cette fameuse « France qui triche », le titre d’un propagandiste numéro du Droit de savoir diffusé sur TF1 la semaine précédent le second tour.

Au fond, exonérer les heures supplémentaires de charges sociales n’est donc même pas une méthode efficace pour inciter jeunes et seniors à travailler plus, alors que cette question est aussi centrale qu’urgente. « Il y a un risque de destruction d’emploi, alerte même Gilbert Cette. Si les heures sups deviennent trop bon marché, les employeurs seront incités à les multiplier plutôt qu’à embaucher. La plupart des pays développés ont ainsi fait le choix de majorer fortement les heures supplémentaires. » Par ailleurs, si on réduit les charges sur ces heures travaillées, qui va payer le manque à gagner pour la protection sociale ? On le voit, « travailler plus pour gagner plus » relève d’avantage de la promesse électoraliste que du programme de relance de la croissance. Sous couvert d’aubaine pour les Français, en fait un joli cadeau au patronat. Surprenant ?

Mathias Malko pour Betapolitique

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20 mai 2007 7 20 /05 /mai /2007 16:35


Les candidats aux Législatives soutenus par la Fédération PS d’Ille et Vilaine proposent des
réunions publiques, des présences sur les marchés, des repas républicains...
N'hésitez pas à aller les soutenir et à prendre contact avec eux !








1ère Circonscription : Rennes Sud







Jean-Michel Boucheron


(en attente des informations fournies par le bureau de campagne du candidat)


2e Circonscription : Rennes Nord






Philippe Tourtelier


Lundi 4 juin
Combourg, 9h30 :  Présence sur le Marché
St Thual, 16h : Réunion publique, Salle Polyvalente
Guipel, 18h30 : réunion publique, Salle A. Michel
Combourg, 20h30 : Réunion publique, Espace Malouas

Mardi 5 juin   
Le Gast, 9h30 : Présence sur le Marché
St Aubin, 11h : Présence sur le Marché
Aubigné, 16h : Réunion publique, Salle Communale
La Baussaine, 18h30 : Réunion publique, Salle Polyvalente
Melesse, 20h30 : Réunion publique, Salle des Associations    

Mercredi 6 juin   
St Grégoire, 9h30 : Présence sur le Marché
Tinténiac, 11h : Présence sur le Marché   
Tréverien, 16h : Réunion publique, Salle des Fêtes
St Pierre de Plesguen, 18h30 : Réunion publique, Salle des Fêtes
Rennes, 20h30 : Réunion publique, Cafétéria Maison Bleue
                                                                          
Jeudi 7 juin
Rennes, 9h30 : Présence sur le Marché Alexis Carrel
Melesse, 11h : Présence sur le Marché   
Lourmais, 14h : Réunion publique, Salle Communale   
Pleugueneuc, 18h30 : Réunion publique, Salle des Associations       
La Mézière, 20h30 : Réunion publique, Salle des Cérémonies   
                                                                  
Vendredi 8 juin
Andouillé-Neuville, 16h : Réunion publique, Salle du conseil
Sens de Bretagne, 18h30 : Réunion publique, Salle des Loisirs
Betton, 20h30 : Réunion publique, Salle des Fêtes
                                                               
Samedi 9 juin
La Chapelle des Fougeretz : Présence sur le Marché


3e Circonscription : Rennes Montfort






Marcel Rogemont


Pacé, lundi 4 juin à 20h30 : Réunion publique, Salle du Grand Logis
Le Rheu, mardi 5 juin à 20h30 : Réunion publique, Centre Administratif
Rennes, mercredi 6 juin à 20h30 : Réunion publique, Maison de Quartier de Villejean
Montfort sur Meu,  jeudi 7 juin à 20h30 : Réunion publique, Théâtre de L'Avant-Scène à en face de l'Hôtel de Ville.
Plus d'informations sur le site de campagne : http://www.marcelrogemont.net/
et le blog des jeunes : http://lesjeunesavecmarcel.hautetfort.com/

4e Circonscription : Redon






Jean-René Marsac


Toutes les informations sur le site de campagne :
http://jrmarsac-leblog.typepad.fr/

5e Circonscription : Rennes-Vitré






Clotilde Tascon-Mennetrier


Toutes les informations sur le site de campagne :
http://www.clotilde-tascon-mennetrier.fr/


6e circonscription : Fougères







Marie-Pierre Rouger
,  candidate des Verts et du PS

Toutes les informations sur le site de campagne :
http://lesvertsdefougeres.over-blog.com/

7
e Circonscription : Saint-Malo






Isabelle Thomas


Toutes les informations sur le site de campagne :
http://isabellethomas.parti-socialiste.fr/





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18 mai 2007 5 18 /05 /mai /2007 13:32
Dans un texte intitulé "C’est la faute à Voltaire, c’est la faute à Rousseau…", Gérard Denecker revient sur l'élection présidentielle et sur l'évolution du paysage politique qui va nécessairement en découler.


"Dimanche 6 mai, les résultats viennent de tomber, et Ségolène Royal s’adresse aux Français. Pendant son intervention, sous les sunlights de la télévision, un visage se crispe sous un masque d’hostilité. S’agit-il d’un adversaire de la candidate, pas du tout, mais d’un socialiste en mission de représentation : visiblement pressé d’en découdre, il se laisse aller à des commentaires acerbes, blessants, touchant aussi son Premier secrétaire, François Hollande : commentaires qui tombent  comme un couperet en critiques méprisantes  sur les « coupables » montrés du doigt sans délai … Je pense soudain à Gavroche qui chantait sous la mitraille « c’est la faute à Voltaire ». Ce soir, c’est encore la faute aux autres, mais celui qui chante n’est pas sous la mitraille, il a passé de l’autre côté…


Et voilà que s’immisce dans le débat post-électoral un projet qui n’a encore jamais  été l’objet d’un débat dans les sections du PS, celui de la sociale démocratie. Qui a eu le courage, ou l’audace, jusqu’à ce jour de proposer le choix de la social-démocratie aux militants socialistes et de soumettre à leurs votes des propositions idéologiques et statutaires en ce sens ? Jamais un congrès, pourtant seul habilité à en décider, n’a vu ce sujet figurer à son ordre du jour … Courageux, mais pas téméraire !

Et voilà que parallèlement est réactivé le thème  de l’union de la gauche. Mais cette union, même en y incluant l’extrême gauche qui se refuse d’ailleurs à en être, ne représente plus aujourd’hui que 35 ou 36% du corps électoral. Ne sommes-nous pas là au coeur du problème : le PCF, allié privilégié du PS, a perdu depuis Epinay 90 % de son influence. En a-t-on tiré les conséquences et avancé des propositions de stratégie politique et de rapprochement électoral ? Courageux, mais pas  téméraire !

Eructations post-électorales d’ex-candidats à la candidature écartés par les militants socialistes ? Obsession de la revanche ? Je ne sais, mais je me demande si notre parti qui se réclame de la fraternité va encore être traversé de nouvelles et stériles querelles de personnes. Comme si l’existence de courants de pensée était rivée à ces querelles !
Triste désillusion pour des militants de la solidarité que de réaliser à quel point le trop d’individualisme dénoncé dans la société d’aujourd’hui touche encore et malgré eux leur propre parti.

Et qui plus est, les tentations machistes, encore présentes dans la société d’aujourd’hui, se mêlent à ces querelles. …« Sans doute, comme l’écrit Frédérique Matonti (Le Monde du 11 mai 2007), dans nos imaginaires travaillés par des siècles de domination masculine, une femme ne peut pas être vraiment compétente dans le domaines régaliens que sont les finances, la politique étrangère ou l’armée » …

Oui, il y a pour demain matière à débattre, matière à dresser un bilan, matière à dégager des perspectives nouvelles, et ce débat s’ouvrira dès l’automne. Pour l’heure, il s’agit de convain
cre les Français que des contre-pouvoirs à l’Assemblée sont indispensables  face à un pouvoir impérial qui s’installe. La courageuse initiative de Ségolène Royal  de débattre avec François Bayrou a fait bouger les lignes bien plus que les discours nostalgiques sur la social-démocratie ou l’union de la gauche. Les ruptures intervenues à l’UDF en témoignent. Alors, pour être pragmatique, plutôt que ces chamailleries, il faudra bien rassembler au second tour toutes celles ceux qui sont prêts à résister au nom d’un état impartial, de la solidarité, de la justice sociale et de la République tout simplement !

Ne nous racontons pas des sornettes : le soir du 10 juin sera une nouvelle heure de vérité : même si encore aujourd’hui, on se refuse à en parler d’un côté comme de l’autre, le PS et le Mouvement Démocrate accepteront-ils d’additionner leurs forces face aux candidats UMP ? Ce sera le  choix de la responsabilité et de l’efficacité !


Socialiste de toute une vie, il était primordial pour moi de contribuer à relever le gant tombé en 2002 et de voir notre candidate accéder au second tour. C’est dans cet esprit que j’ai dénoncé les contradictions de l’UDF entre son  discours et les liens de ses élus avec l’UMP et  que j’ai désapprouvé l’initiative tardive et malvenue de mon vieil ami Michel Rocard, et cela m’a coûté. Aujourd’hui, grâce à Ségolène Royal, le paysage politique est en train de bouger. Qui d’autre aurait été capable de faire preuve en la circonstance d’un sens politique aussi affiné ?

Epinay serait-il « obsolète » ? Ce n’est pas le problème, c’est une page de notre histoire, je l’ai vécue et j’en conserve le souvenir. Du « programme commun » aussi. Je mesure simplement le risque pris en 1972 d’un compromis avec un parti communiste plus puissant que nous et dont
l’attitude 4 ans plus tôt lors de la normalisation de Prague en 1968 n’avait pas été des plus claires… Comparativement, je me dis que si le 17 juin les électeurs du MoDem se trouvent à nos côtés face à la droite, ce qui nous séparera ne sera sûrement pas plus important que ce qui nous séparait de nos alliés communistes dans les années 70 !
En tout cas, le rappel de notre histoire est pour nous une leçon à méditer !"


Gérard Denecker était membre du Comité Directeur du PS lors du Congrès d'Epinay.
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