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10 octobre 2007 3 10 /10 /octobre /2007 23:04
Le directeur de campagne adjoint expose sa vision de la campagne présidentielle.
Il lui avait promis la victoire, il lui a annoncé la défaite… En janvier 2006, Patrick Mennucci s’envole avec Ségolène Royal pour le Chili. Elu socialiste essentiellement connu pour avoir piloté la campagne des européennes 2004 de Michel Rocard, ce Marseillais découvre la détermination solitaire d’une femme qui n’en est qu’à ses premiers pas sur la route de la candidature à l’Elysée. C’est le début d’une profonde amitié et d’une collaboration étroite, quasi-quotidienne, qui durera 18 mois.

Expert des rouages du PS, Patrick Mennucci orchestre le ralliement des élus et la conquête des fédérations et des militants. Il est un de ceux qui ont permis à Ségolène de l’emporter face à Laurent Fabius et à Dominique Strauss-Kahn, lors d’une primaire dont la violence reste unique dans les annales de la gauche. Membre du premier cercle de la candidate, il est ensuite nommé directeur de campagne adjoint et participe à tous les combats contre Nicolas Sarkozy. Le soir du 6 mai, il est à côté d’elle lorsque du haut du balcon de la rue de Solferino, elle harangue des milliers de militants pour les réconforter…

Fidèle entre les fidèles, d’une loyauté qui n’empêche pas la lucidité, Patrick Mennucci raconte de l’intérieur la campagne présidentielle de Ségolène, ce rendez-vous manqué qui en appelle d’autres. Un témoignage unique, riche en épisodes inédits, qui éclaire sous un jour nouveau la personnalité de celle qui a séduit 17 millions d’électeurs. Patrick Mennucci révèle les pièges qui ont surgi dans son propre camp et explique les raisons de l’échec. Son témoignage sincère permet de comprendre pourquoi Ségolène Royal restera au centre de l’échiquier politique dans les années à venir.


P. Menucci répond à Libération

Pourquoi ce titre ?
Ce n’est pas une appropriation, mais une réponse à tous ceux dont Ségolène Royal était aussi la candidate et qui n’ont pourtant rien fait pour l’aider.

Vous consacrez nombre de pages à ceux qui auraient gêné sa campagne, à commencer par les proches de DSK…
A cause de l’opération de la cassette vidéo sur les 35 heures au collège, par exemple, nous avons dû ramer sur les enseignants pendant toute la campagne. Quant au manifeste des «143 rebelles», il était d’une violence extrême. Comparer Royal à l’Etat gaulliste qui empêchait les femmes d’être propriétaires de leurs corps, c’était très brutal. Ils ont commis une faute en transformant la primaire en machine à donner des coups.

Vous êtes aussi très remonté contre Hollande…
La direction n’a pas joué contre Royal, mais n’a pas non plus joué en sa faveur. Hollande a parfois été très bon, mais s’est aussi montré incapable de régler les problèmes. Il y a eu beaucoup de difficulté à mettre le parti en marche.

Vous parlez notamment de sa proposition sur les 4 000 euros de revenus ?
Pourquoi s’exprime-t-il là-dessus, en plein milieu de la campagne, sans en dire un mot à la candidate ? C’était une faute politique majeure.

Vous critiquez également sa réaction au débat proposé à Bayrou…
Quand Ségolène Royal propose le débat à François Bayrou, François Hollande explique immédiatement à la télévision qu’il ne faut pas parler à Bayrou, mais à ses électeurs. Il était toujours possible de faire le procès de Royal après l’élection. Mais fallait-il le faire cinq minutes après sa déclaration? D’ailleurs, aujourd’hui, Hollande rencontre Bayrou…

La candidate n’aurait-elle donc commis aucune erreur ?
Pour moi, l’erreur la plus importante, c’est de ne pas avoir poursuivi sur «l’ordre juste». C’était un vrai axe idéologique, qui correspondait à ce que voulaient les Français. Mais on a dû l’abandonner à cause des comparaisons avec Marcel Déat, ou encore de Cambadélis, pour qui l’ordre juste, c’était juste l’ordre.

La campagne de Royal aurait-elle été parfaite ?
Non. Beaucoup de choses ont été improvisées. Par exemple, le contrat première chance, qui était un moyen d’accrocher les artisans acquis à la droite, et qui a été géré dans la précipitation. C’est un exemple de mauvaise organisation.

Les références chrétiennes de la candidate ne sont-elles pas en décalage avec la culture socialiste ?
Elles ne m’enchantent pas. Mais je considère que c’est une chance d’être à la fois la fille du PS et du catholicisme social.

Comment envisager la suite pour Royal ?
La rénovation ne pourra venir que des réponses aux questions qu’elle a posées pendant sa campagne : le rapport au marché, à l’individu, à l’autorité, sont des éléments essentiels de l’évolution du parti.

Ma Candidate, Editions Albin Michel, 284 pages, 19 euros.

D’ALLONNES DAVID REVAULT / Libération

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