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10 janvier 2007 3 10 /01 /janvier /2007 10:49
Plus de 55 personnes se sont retrouvées à 15 h, dans une salle du café "Le Scaramouche" pour ce nouveau débat participatif à l'invitation de Désirs d'Avenir 35,  du Parti Socialiste et du PRG.

Anabel Marie, coordinatrice de Désirs d’Avenir 35, a présenté le  principe et l'intérêt de ces débats participatifs dans la campagne présidentielle de Ségolène Royal. Erwann Le Hô, de Désirs d’Avenir 35 également, a ensuite défini le thème "L'enseignement supérieur prépare-t-il à la vie professionnelle ?", expliqué ce choix par le fait que Rennes est l'une des premières villes étudiantes de France et que le mouvement anti-CPE a débuté dans notre ville. Puis, il a rappelé les propositions du Parti Socialiste dans ce domaine.

Pour favoriser un débat efficace, trois pistes de réflexion ont été proposées :
     1 - Faut-il fermer certaines filières non professionnalisantes ?
     2 - Quelles solutions pour limiter l'échec des deux premières années ?
     3 - Quelle place pour les stages dans la délivrance et la reconnaissance des diplômes ?

Roger Lewandowski, professeur de mathématiques à Rennes 1, a introduit le débat en présentant quelques chiffres significatifs :
- 12,4% des adultes français ont effectué des études supérieures en France, contre 15,5% pour les pays de l'OCDE , 18,6% pour le Royaume Uni et 29% pour les Etats Unis.
- 11% des jeunes sortis de l'enseignement supérieur en 2001 sont au chômage 3 ans après la fin de leurs études. C'est supérieur à la moyenne nationale (9,5%) et surtout cela recouvre des situations très différentes selon les cursus : 2% pour les grandes écoles, 6% pour les IUT, 15% pour les masters en sciences humaines et sociales.
- En 2004-2005, on comptait 2 300 000 étudiants dans le supérieur dont :
               -    267 000 en classes préparatoires
               -    340 000 en IUT et BTS
               - 1 300 000 dans les formations universitaires classiques.

Les principaux constats :

Concernant l’idée de fermer certaines filières jugées non professionnalisantes, on doit tenir compte du fait qu’à l’issue de leurs études, les étudiants des universités ont acquis une grande adaptabilité, ce qui leur permet souvent de trouver un emploi dans d'autres métiers (collectivités territoriales, management… comme par exemple les étudiants en STAPS).
On constate que les grandes écoles "captent" les "meilleurs" bacheliers et qu’il existe un problème important dans l'orientation des étudiants en lien avec une absence d'information et une méconnaissance du monde du travail.
Les enseignants présents regrettent un manque de motivation de nombreux étudiants. Les étudiants souhaiteraient apprendre à apprendre. Le manque de moyens est signalé.
Il est également souligné l’insuffisance de mobilité des étudiants au niveau européen en lien avec le problème de la reconnaissance des diplômes, l'insuffisance de l'enseignement des langues et le coût pour les familles du programme Erasmus.
Parmi les explications de l'échec des étudiants les deux premières années, outre les problèmes d'orientation, on note un problème d'encadrement et de suivi des étudiants, d'évaluation des cours…
Quant aux stages, leur importance est reconnue, à condition qu'ils soient encadrés, avec un lien entre professeurs et entreprise, qu'ils ne soient pas utilisés par les entreprises comme un substitut à l'embauche, que leurs objectifs soient bien définis et que leur durée soit pertinente par rapport à ces objectifs.

Des propositions ont été faites, notamment :

    - mieux informer les étudiants sur les filières, les pourcentages de réussite, les débouchés grâce à la mise en place d’indicateurs régulièrement mis à jour,
    - recréer l'année de propédeutique, pour permettre aux étudiants de s'adapter à la fac et de se mettre à niveau en vue d’une réorientation,
    - généraliser l’encadrement des étudiants par un système de parrainage,
    - préparer le projet professionnel dès le lycée,
    - Aider l'étudiant à organiser sa recherche d'un emploi,
    - valider des compétences non issues d’une formation initiale, comme une expérience associative par exemple.

En conclusion et comme l'a souligné lors de la synthèse Frédéric Bourcier, Premier secrétaire fédéral du PS, ce débat a montré la complexité du sujet et la difficulté de répondre complètement aux trois questions posées.
Ce débat en appelle d’autres qui permettraient de préciser le rôle de l'Université dans une société de la connaissance. En effet, les parcours professionnels devenant de moins en moins linéaires, il va falloir repenser la formation continue des individus désirant renforcer des apprentissages fondamentaux ou acquérir de nouvelles compétences.
Il serait également intéressant de réfléchir au rôle du diplôme aujourd’hui dans une réussite professionnelle.

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